J’ai mon diplôme de Master

Hello ! Mboté !

Bonne année 2020 ! Je reviens. Rires. Enfin je ne sais pas trop. Mais une chose est sûre, je vais traîner par ici le plus souvent cette année. (Eh Dieu, je parle toujours trop).

Bref, cet article, c’est la petite histoire derrière le diplôme de Master.

Alors, pour commencer, mon histoire avec le droit n’a toujours pas été une rivière tranquille comme pour la plupart des étudiants en droit. Mais vous savez ce qu’on dit à propos des eaux douces, elles sont les plus dangereuses. Ça n’a peut-être pas de lien, mais c’est toujours bien les citations. Rires.

Quand je suis arrivée à la Fac (appellation très courante des étudiants, diminutif de Faculté), j’étais démoralisée. Le nombre exagéré des étudiants inscrits en première année de Droit, m’a cassé le moral. La première question dont je me suis posée, est-ce que j’ai envie de ça ? Avec un baccalauréat littéraire au Congo, on te dit juste que tu ne pourras pas faire autre chose, soit aller en droit, soit aller à la Faculté des lettres et sciences humaines communément Bayardelle. J’avoue que je n’avais pas en tête de faire autre chose que le droit. Bref.

J’ai commencé à chercher des palliatifs, et tout de suite beaucoup de pierre sur le chemin.

Je n’envisageais pas d’étudier le droit en dehors de la fac. Les personnes que j’ai consultées à l’époque m’ont fait savoir que le Master à la fac était plus avantageux qu’au sein d’un institut. Et qu’à la fac, une licence à l’institut ne signifiait rien, ça ne serait pas pris en compte. Il fallait répondre. Premier dilemme.

J’ai donc pensé à faire la fac et l’institut en même temps. J’ai beau expliqué à papa que je pouvais tenir sur ce rythme, je devais gérer les cours et les examens en même temps à la fac et à l’institut. Mais lui, ne comprenait pas que je puisse étudier la même chose dans deux écoles.

Et si je voyageais ? Comme la plupart des jeunes ici après leur baccalauréat. C’était hors de question. Papa venait de rentrer de Dakar où il a vécu 2 ans. Il s’était fait sa propre opinion. Les jeunes ne sont pas très souvent concentrés uniquement sur les études à l’étranger. La plupart n’avaient même pas leurs diplômes alors que les parents continuaient de leur envoyer de l’argent. Sur le coup, c’était difficile de lui faire changer d’avis même si on en parlait pendant des heures.

Pas le choix donc, la Fac.

Je ne suis pas allée à la fac par contrainte, c’était la seule option. Il fallait donc que je porte une armure, l’ambition. Mon crédo durant ces cinq looooooongues (au plutôt huit), a été : Avoir de l’ambition. Cette phrase n’a pas seulement été une motivation ; elle me renvoyait à une imagination bien plus grande, et à un combat bien plus profond. Je savais où je vais aller, où je dois aller.

Les personnes autour de moi on toujours mystifié la réussite en droit. Ce diplôme me confirme que j’ai eu raison de croire et que j’ai une raison d’espérer. Il est arrivé des moments où j’étais convaincue que ce n’était plus le bon chemin. Un certain moment, j’ai cru véritablement que j’avais peut-être perdue cinq années de ma vie. Je voulais changer d’orientation. Parce que de toutes les façons, avec un diplôme de droit international au Congo, on ne trouve vraiment pas de boulot. Les institutions internationales présentent subissent une influence directe du mode de fonctionnement des administrations publiques congolaises : les cas. Tant que tu n’as personne, c’est difficile. J’ai plusieurs fois déposé des candidatures, je n’ai jamais été rappelée.

J’ai pas mal de fois justifié ma complaisance sur le fait que j’ai eu des expériences professionnelles entre temps. Il se trouve aussi que toute ma promotion n’avait pas encore vidé la fac. Mais toutes ces excuses ne comblaient pas cette culpabilité que je portais. Je n’avais pas mon diplôme.

Je vais ici remercier le Professeur, notre Professeur. Il a été celui qui m’a tiré. Alors que je passais mon temps sur Facebook, Professeur me rappelait que j’avais un mémoire à rédiger. Professeur a été au bout de deux ans plus qu’un enseignant. Il est devenu un formateur : celui-là qui transmet le savoir et les valeurs.

Je parlerai aussi de Bae qui a été d’un soutien inconditionnel et d’une motivation permanente dans un autre article, certainement.

A un moment, j’ai commencé à me mettre une sorte de pression. 3 ans en Master ? Non ce n’était pas dans le plan de ma vie ça ! J’ai fini par comprendre ce genre de raisonnement n’emmène nulle part, si ce n’est mettre des barrières devant soi-même. Peu importe l’année, l’objectif c’est de tout niquer.

J’aurai 25 ans en Avril prochain, et j’ai mon diplôme de Master. Je veux avoir soutenu ma thèse de Doctorat. Je ne sais pas quand, mais je ne lâcherai rien. Que Dieu me prête mains fortes. Amen !

admin

7 réflexions sur « J’ai mon diplôme de Master »

  1. Bravo !
    Je vous atteste mon profond respect au regard de ton parcours et de votre persévérance.
    Plus loin encore…

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