Je suis tombée sur le profil typique d’un jeune homme congolais que le patriarcat a inlassablement formé et forgé ; qui porte le sexisme et la misogynie comme l’on porte des vêtements. Il attend de moi et espère que je me regarde par l’intermédiaire de son regard, à travers lui.
À quel moment est-on sûr de porter des sentiments et le réalise-t-on ? Vêtue de jeunesse, de passion et de fougue, portée par le vent de l’aventure et les rêves pleins la tête. À la conquête du monde et des cœurs, le regard pétillant de vie, traversée par le désir d’offrir beaucoup de soi, décidée à aller à la rencontre de l’autre.
La conscience de vivre pleinement ma vie de femme, sans me conditionner, sur mes ambitions, mes choix de vie, de parcours… Je le dois au féminisme. Je réalise que j’existe en tant que personne, pleinement et entièrement.
Le livre est un moyen par excellence d’apprendre et se divertir en même temps. Tout ce qu’il faut savoir sur le monde a déjà été écrit. « Tout le savoir du monde est compris dans un livre. »
Des maux aux mots, il n’y a qu’un pas à franchir celui d’accepter que malgré ces blessures on a le droit de rêver, de s’éveiller et de s’élever au-dessus des maux qui ont froissés notre intimité.
Avait-il senti qu’il était entrain de nous quitter ? Comment l’a-t-il vécu ? Qu’a-t-il ressenti ? A-t-il eu le réflexe d’apprécier sa dernière seconde de vie ?
Les écrivains sont riches, n’est-ce pas ? Pas autant que les dealers et les stars du porno. Le prix Nobel qui empoche dix millions d’euro et ou la jeune britannique qui explose les ventes avec Harry Potter sont des exceptions qui confirment la règle.
La pression sociale a vraiment eu raison de moi. J’ai accueilli mon nouvel âge, le moral dans les chaussettes. J’étais dans ma pire période d’insatisfaction permanente.
Incomprise, je ne sais pas. Je crois surtout que je n’entre dans aucune case, la musique congolaise a ses codes, le milieu artistique a ses clans, moi je suis totalement à côté de la plaque (rires). Je suis la seule et l’unique dans ce style, alors incomprise, à bien réfléchir, je ne crois pas.
À l’indétrônable question qui suis-je ? Je répondrai : « je ne sais pas ». Laissons ce point en délibéré. Pour l’heure, tout ce que je sais, c’est que « Je suis au féminin ».